Cindy Ladevie, ambassadrice de la ferrandaise sur Facebook
Éleveuse dans le Cantal, Cindy Ladevie partage au quotidien la vie de son troupeau ferrandais sur Facebook auprès de plus de 12 000 abonnés.
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« Pour une aventure, c’en est une ! S’exclame Cindy Ladevie au milieu de ses pâtures d’estive à Ségur-les-Villas, dans les monts du Cantal, entourée de ses vaches ferrandaises. En 2016, un ami m’a suggéré de créer une page Facebook pour l’exploitation. J’y croyais peu. La page des Ferrandaises du Jolan compte à ce jour 12 236 abonnés ! Je suis ravie des échanges quotidiens que je peux avoir avec des gens de France et de l’étranger, tous âges et tous profils confondus. »
« Mon but n’est pas commercial, avertit la quadragénaire. Ce que je souhaite, c’est faire connaître cette race, souvent méconnue, avec les moyens modernes de notre époque. J’ai commencé par faire des photos avec mon portable. Je n’en avais jamais fait avant. Puis je me suis prise au jeu et j’ai acheté un appareil photo digne de ce nom. Je ne me déplace jamais sans lui lorsque je m’occupe de mes animaux. Aller vérifier l’eau sur une pâture au petit matin peut susciter de jolis clichés selon l’attitude des vaches, la lumière, l’angle de prise de vue… J’ai à cœur de témoigner des évènements au quotidien sur l’élevage au fil des saisons. Les vêlages sont dûment attendus l’hiver et les gens font des pronostics sur la couleur de la robe (1) du futur nouveau-né ! Et les commentaires vont bon train. »
De 700 à 1 200 likes par publication
Une course dans la neige de la belle Mouchette a suscité 398 000 vues l’hiver dernier. La jeune femme compte entre 700 et 1 200 likes par publication. « J’explique les choses simplement. Je suis vraiment surprise et heureuse du résultat de cette communication des temps modernes pour une race ancestrale, rustique, à nouveau reconnue pour ses qualités d’élevage, sa longévité, sa capacité à transformer de l’herbe et du foin en lait et en viande sur des systèmes extensifs de montagne. »
Les échanges virtuels se sont plusieurs fois convertis en visites sur l’exploitation. Un couple de retraités a demandé des photos à Cindy pour entourer son camping-car de vaches et de veaux ferrandais. Un relais sympathique dans la communication de l’éleveuse, qui confie se sentir récompensée quand un abonné lui écrit : « On a découvert la race ferrandaise grâce à vous ! »
Fière de son troupeau de 45 mères conduit en race pure pour produire des veaux rosés en AB vendus en direct, la passionnée témoigne de la sincérité et de l’efficacité de ses choix. « J’ai le sentiment d’être active dans la relance de cette race qui le mérite vraiment. La communication sur Facebook fait aujourd’hui partie intégrante de l’élevage. Je reçois même des demandes de réservation pour des veaux dès leur naissance ! »
(1) La robe des ferrandaises peut être parée de rouge ou de noir, poudrée, brégniée ou barrée.
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